Mon avis sur le livre « Sœurs » de Bernard Minier, aux Éditions « Pocket », 515 pages.
Vous avez peut-être lu du même auteur « Glacé » qui fut adapté à la télévision dans une série.
Un polar, ce sont des meurtres sordides, des descriptions crues des scènes de crime et des autopsies, le sadisme des coupables, du sang et un suspense insoutenable. Mais ça ne suffit pas. Il faut y ajouter un scénario plausible, des rebondissements, des portraits psychologiques intéressants pour les personnages principaux et bien entendu un suspense insoutenable.
Bernard Minier réussit parfaitement cet exercice et reste un maître du genre. Tout le monde ne réussit pas à captiver le lecteur comme lui.
L’affaire qui nous intéresse ici prend sa source dans un double crime (bien sûr odieux) dont sont victimes deux jeunes filles en 1993, à Toulouse, et qui va apparemment se conclure par la découverte d’un coupable qui avoue son crime puis se suicide. Affaire classée.
Mais voilà que l’affaire rebondit vingt cinq ans après, en 2018, parce qu'un autre crime est commis, qui présente des similitudes troublantes avec celui de 1993. Le tueur dans les deux cas, s'est inspiré des scénarios contenus dans les romans d'un même écrivain célèbre, qui fut à l'époque logiquement soupçonné puis blanchi.
Le capitaine de police Martin Servaz mène l'enquête. Il est le personnage fétiche des romans de Bernard Minier et se retrouve ainsi mêlé aux deux affaires, la première en tant que jeune flic, la deuxième, en tant que policier expérimenté, avec dans son collimateur, l'écrivain célèbre. Coupable ou innocent? Je ne vous le dirai pas bien entendu.
Bernard Minier fait souvent référence aux situations (souvent personnelles) que Martin Servaz a vécues dans le passé, décrites dans d'autres romans, et si vous n'avez pas lu tous ceux de Bernard Minier, vous ne pouvez pas exactement comprendre à quoi il fait allusion. C'est un peu agaçant. Mais c’est peut-être aussi un moyen de vous inciter à lire toute la collection des polars de l’auteur ? Sûrement.
Quoi qu’il en soit, je recommande ce roman, si vous aimez le genre. C’est bien écrit, bien mené, l’histoire a du sens, il y a du suspense et des rebondissements jusqu’à la fin. Personnellement, j’avais plaisir à le lire alors je l’ai lu bien plus vite que le roman de Michel Bussi dont j’ai parlé précédemment.
Et si vous connaissez Toulouse, comme moi, et la région Midi-Pyrénées, vous retrouverez avec plaisir les lieux qui sont très bien décrits.
Bonne lecture
Jean Notary