Le Hussard sur le toit, de Jean Giono

Bonjour à tous,

Je voulais partager avec vous mes avis sur mes dernières lectures :

- Le Hussard sur le toit de Jean Giono

- Le pays des autres de Leila Slimani

- Guerre, inédit de Louis-Ferdinand Céline.

- Soumission, de Michel Houellebecq (en cours de lecture)

Comme vous pouvez le voir, c'est assez éclectique.

J'ai toujours aimé varier mes lectures, et ne m'interdis rien, du roman classique et académique à ceux écrits par des auteurs sulfureux.

Je commence par LE HUSSARD SUR LE TOIT de Jean GIONO, les autres viendront dans les jours qui viennent.

Quel grand et beau roman, pour tous ceux qui aiment la littérature française !

Une belle histoire, comme je les aime, qui allie aventure et action dans un décor provençal parfaitement restitué. Jean Giono est un conteur, qui décrit la Nature de Provence comme personne au point qu’on visualise avec précision son environnement, ressent ses parfums, goûte à son climat, tantôt brûlant, tantôt glacial et si excessif dans ses colères.

Le héros de Jean Giono est un personnage qui pourrait nous apparaître parfaitement désuet tant il s’interroge en permanence sur la noblesse de ses sentiments, la justesse de sa cause, cherchant constamment à être en paix avec sa conscience, valeurs aujourd’hui raillées dans nos sociétés modernes.

Il est vrai que l’histoire se situe dans les années 1830, à une époque où l’espérance de vie était courte, et l’existence constamment exposée aux risques de la perdre précocement, par la misère, la guerre, la maladie.

En l’occurrence, le Piémontais Angelo Pardi parcourt la Provence à la recherche d’un compatriote ami, au moment où la région est ravagée par le choléra : l’épidémie, particulièrement meurtrière, décime la population et fait perdre toute humanité aux individus terrorisés.

Le plus souvent incapables de dominer leur peur et leurs instincts, ils s’adonnent à des comportements égoïstes et violents, voire criminels. D’autres montrent un courage et une abnégation qui confinent au délire mystique.

Au milieu de ce chaos, les hommes sensés comme Angelo se cramponnent à leurs valeurs pour ne pas sombrer. L’amour, rencontré en chemin, servira d’aiguillon pour ne pas les renier, au plus fort de l’épreuve.

Pourquoi ai-je lu ce livre, qui a fait l’objet d’un film (que je n’ai pas vu) ?

Parce qu’un jour dans une critique de mon livre « Cinq Siècles à Rebours », j’ai lu un commentaire argumenté qui faisait un parallèle avec « Le Hussard sur le toit ». Voici l’extrait du commentaire en question :

« Ce thriller philosophique introduit des réflexions pertinentes, s’interroge sur des grands problèmes tel que la marche de la société, les questions politiques en temps de crise ou le sens plus général de la vie. Non dénué d’une certaine intention démonstrative, à la manière de Jean Giono avec « Le hussard sur le toit » publié en 1951 et Angelo, jeune Colonel de Hussards piémontais révélant métaphoriquement la maladie du corps social avec le choléra, Jean Notary effectue un joli travail de profondeur dans l’intrigue, la description des personnages, les reconstitutions historiques, l’approche de la culture de la Légion étrangère, la philosophie sociale et la nature, y compris dans son élément le plus sauvage, les loups ».

Bien entendu, j’ai été intrigué par ce commentaire, et j’ai pensé avec lucidité que mon ouvrage ne pouvait être comparé à celui d’un Académicien, un maître, comme Jean Giono. Alors je me suis dit qu’il me fallait trouver par moi-même la raison de cette audacieuse comparaison, et j’ai lu son roman.

Effectivement, en mettant en parallèle le résumé du « Hussard sur le toit » que je viens de faire et la critique de mon livre « Cinq siècles à Rebours », je constate non pas des similitudes, mais un esprit, une intention commune. Je ne dirais pas que c’est flatteur, mais plutôt que cela m’encourage à poursuivre cette grande aventure de l’écriture.

En tout cas, je vous recommande vivement de lire « Le Hussard sur le toit » de Jean Giono, pour passer un merveilleux moment si vous aimez la belle littérature.

Bonne journée à tous

Jean Notary