Alfred Capus, journaliste, romancier et dramaturge, 1858-1922
Membre de l'Académie française
NDLR Après des études scientifiques inachevées, ce fils d’avocat marseillais se dirige vers le journalisme. Il se fait remarquer pour ses chroniques légères et fantaisistes dans « le Gaulois », « L’écho de Paris » ou « l’illustration » avant de devenir en 1914 rédacteur en chef du Figaro, où il créera un bulletin patriotique quotidien pendant la Première Guerre mondiale. Il avait déjà écrit des articles pour le Figaro, sous les noms de plume de Canalis et Graindorge. Parallèlement à son métier de journaliste, il mène une carrière littéraire, auteur de romans puis surtout de pièces de théâtre. Il y excelle pour décrire avec humour les mœurs de la société bourgeoise de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, période dite de « la belle époque ». Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
"Le devoir, l'honneur! Des mots à qui on fait dire ce qu'on veut, comme aux perroquets".
"L'exploitation des imbéciles? Mais les imbéciles ont toujours été exploités et c'est justice. Le jour où ils cesseraient de l'être, ils triompheraient, et le monde serait perdu".
Mariage bourgeois
"Le mariage, pour une femme d'aujourd'hui, c'est bien délicat. Tandis qu'une liaison, une bonne liaison avec un homme marié, ça, c'est la sécurité!"
Les passagères
"Dans le pardon de la femme, il y a de la vertu mais dans celui de l'homme, il y a du vice".
La Traversée
"On est volé à la Bourse comme on est tué à la guerre, par des gens qu'on ne voit pas".
"À force de faire le sceptique, je suis devenu sceptique sur bien des points, et notamment sur le scepticisme".
"Quand une femme du monde dit "non", ça veut dire "peut-être", si elle dit peut-être, ça veut dire "oui"; lorsqu'elle dit "oui", alors, ce n'est pas une femme du monde".
"La maîtresse d'un homme marié est obligée de se tenir mieux que sa femme".
"Deux hommes trahis par la même femme sont un peu parents".