nom de plume de Paul Bernard, romancier et auteur dramatique, 1866-1947
NDLR : Paul Bernard aimait les chevaux, et il adoptera le pseudonyme de Tristan Bernard, du nom du cheval (Tristan) sur lequel il avait parié aux courses avec succès. On prétend qu'il fut aussi l'inventeur du jeu "les petits chevaux". Il fait d'abord des études de Droit, devient avocat mais n'exercera jamais. Il préfère les affaires, prend la direction d'une usine d'aluminium, mais abandonne bientôt pour se consacrer à ses deux passions : l'écriture et le vélo, dirigeant le "journal des vélocipédistes". En 1894 il écrit "Vous m'en direz tant", et surtout, l'année suivante "Les pieds nickelés" qui connaîtra un immense succès. En 1917 il contribue aux premiers numéros du journal satirique "Le Canard Enchaîné". Ses jeux de mots, ses pièces le rendent célèbres, et il est l'ami des Guitry. Cette amitié lui sera précieuse, puisque sous l'occupation, il sera interné au camp de Drancy en tant que juif, mais bientôt libéré grâce à l'intervention de Sacha Guitry. Au moment du départ pour le camp, il dira à sa femme, "nous vivions dans l'angoisse, désormais nous vivrons dans l'espoir". Elle le rejoindra au camp et ils seront tous deux libérés. Mais son petit fils François n'échappera pas aux horreurs de la Shoah puisqu'il trouvera la mort au camp de Mathausen. Il est également l'auteur de subtils mots croisés.
"- De quoi avez-vous besoin, monsieur Tristan Bernard?" (lui demande-t-on à son départ pour le camp de déportation)
"- D'un cache-nez"...
"Tous les comptes sont bloqués, tous les Bloch sont comptés".
(pendant l'occupation)
"Que c'est triste d'avoir si peu d'occupations, dans un pays si occupé"
(pendant l'occupation)
"en 1914 on disait : "on les aura", eh bien, maintenant on les a."
(Pendant la deuxième guerre mondiale, sous l'occupation)
"Il vaut mieux ne pas réfléchir du tout que de ne pas réfléchir assez".
?
"Les hommes sont toujours sincères. Ils changent de sincérité, voilà tout".